Désolé, cela fait longtemps que je n’ai pas communiqué, trop longtemps.. bien sûr les proches suivent nos aventures, mais vous qui êtes plus loin ne savez pas. Je n’avais tout simplement pas le cœur à parler.
En 2018, après un énorme investissement personnel et financier j’ai réussi à monter un cheptel de 50 ruches et à préparer 50 ruches supplémentaires en anticipation de la saison suivante. Tout allait bien mais malheureusement le destin en a décidé autrement. A la sortie de l’hiver 2019 seules 5 ruches ont survécu.. pourquoi ? je n’ai pas de réponses précises, les traitements étaient fait, elles avaient des réserves de miel, elles étaient assez fortes pour passer l’hiver. Je pense que la raison est multifactorielle: avec les cultures et les fauches précoces il y a un manque évident de fleurs et de diversité, les épandages et les acariens fragilisent les abeilles, les hivers doux favorisent les sorties et épuisent les abeilles avant même l’arrivée des beaux jours. Parmi les solutions possibles :
- transhumer les ruches sur l’acacia, le châtaigner, les lavandes mais ça implique des investissements, des frais de transport et ça engendre de la pollution
- nourrir massivement au sucre pendant les périodes de disette, c’est à dire une bonne partie de l’année, mais on marche sur la tête; les abeilles ne sont pas faites pour se nourrir de ces types de sucre et au final on consomme plus de sucre que ce que produisent les abeilles en miel..
- avoir en permanence autant d’essaims que de ruches en production en élevant des reines au picking, méthode qui consiste à prélever des larves manuellement et forcer l’élevage en tant que reines par une ruche préalablement orphelinée.
On est loin de l’idée que je me faisais de l’apiculture 🙁 🙁
Dur constat, mais une envie intacte de pratiquer une agriculture à taille humaine et respectueuse de l’environnement, alors comment rebondir ?
Le Rucher Des Carcaris c’est un projet d’apiculture mais également une micro-ferme en recherche d’autonomie. On y élève des cochons, des poules et on y cultive quelques fruits et légumes, le tout pour notre consommation personnelle, Après une remise en question on s’est dit avec ma compagne Sarah qu’au lieu de tout miser sur l’apiculture on pourrait diversifier notre offre et proposer des œufs bio de poules élevées en plein air sur notre terrain.
Aussi tôt dit aussi tôt fait, nous voilà lancé dans la construction d’un poulailler 4 étoiles pour nos futures poulettes. Le début de l’activité est prévu courant du mois de Mars (2020) pour une petite production en attendant de trouver le foncier nécessaire pour se développer.
Allé promis, je vous tiens au courant très vite !